RÉPONSE DE CHARLES WHITE AUX TÉMOINS DE JÉHOVAH SUR LA DIVINITÉ DU CHRIST

RÉPONSE AUX TÉMOINS DE JÉHOVAH SUR LA DIVINITÉ DU CHRIST
 de Charles White

Introduction


Je considère comme très grand le privilège de partager ce que je crois concernant la divinité
du Christ. Ce que je crois à ce sujet, je le crois avec toutes mes forces et avec tout mon coeur.
Mais la véracité d'un enseignement n'étant pas garantie par la conviction de celui qui le donne,
je n'essaierai pas de faire croire quelque chose simplement parce que moi, je le crois. Ce serait trop naïf. D'ailleurs qui suis-je, moi, pour décider ce qui est vrai et ce qui ne l'est pas ? C'est Dieu qui est la vérité, et c'est dans la parole de Dieu que la vérité se révèle. Or, c'est justement
dans cette parole de Dieu que je trouve un enseignement sans équivoque concernant celui qui
s'appelait Emmanuel, le Christ, Jésus, l'Oint, le Fils de Dieu, le Fils de l'homme, le Seigneur, le
Sauveur, le Premier et le Dernier. Et cet enseignement, c'est que Jésus-Christ a toujours été,
est aujourd'hui, et sera toujours DIEU. J'ai donc l'intention de montrer que la Bible, loin de
nier la divinité, entendons la déité, de Jésus-Christ, comme le prétendent les Témoins de
Jéhovah, annonce au contraire et souligne cette divinité d'un bout à l'autre.

1. La position des Témoins sur le Christ

Notons en premier lieu, à partir de quelques-unes de leurs déclarations officielles, la position
des Témoins sur le Christ. Évidemment, les Témoins n'acceptent pas que Jésus soit Dieu.
La Tour de Garde enseigne que le Christ est plutôt «une puissante créature spirituelle»1,
ou une «créature supérieure»2, «la principale oeuvre du Très-Haut, qui créa le premier»3.
L'ayant créé le premier, Dieu a ensuite fait de lui le « maître ouvrier»4 dont il s'est servi dans
la formation de tous ses autres ouvrages.5 Jésus a donc eu, selon les Témoins, un commencement.
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Quant à son identité, ils disent: «Il était appelé dans les cieux Micaël», un des principaux
chefs.7 Il s'agit de l'archange Micaël, ou Michel. « Ce Micaël qui s'élève avec son armée pour
combattre le dragon et ses anges (Apocalypse 12), disent-ils, n'est nul autre que Jésus-Christ
glorifié et intronisé.»8
En plus, disent les Témoins, Jésus est un dieu. Dans le passage de Jean 1.1, ils traduisent
ainsi: « la Parole était dieu», c'est-à-dire, comme le rend leur version anglaise de la Bible, un
dieu.
L'erreur des Témoins dans le domaine de la divinité du Christ n'est pas récente. Déjà au IVè
siècle, un certain Arius et ses disciples avaient promulgué la même idée selon laquelle le Christ
ne fut pas l'égal du Père, qu'il avait été créé, que les termes Dieu ou Fils de Dieu appliqués à
Jésus n'étaient que des titres et non des qualités. Arius disait: «Il n'est pas Dieu de lui-même,
mais par participation à la grâce.» Et encore: «Il est appelé Dieu en nom seulement.»9.
Au concile universel de Nicée en Bithynie en l'an 325 après Jésus-Christ, auquel assistaient
318 évêques, on renonça à cet enseignement, et Arius fut banni. Les Témoins prétendent que
c'était plutôt l'empereur païen et non l'évêque de Rome qui avait décidé que «pareille conception
de la divinité serait désormais la doctrine de l'Église officielle chrétienne.»10 Arius, disentils,
avait brandi l'épée de l'Esprit contre la Trinité, nullement fondée sur les Écritures.11 La doctrine
de la Trinité, toujours selon les Témoins, ne fut conçue ni par Jésus, ni par les premiers
chrétiens12. C'est plutôt l'invention d'un certain Théophile, évêque d'Antioche dans la seconde
moitié du IIè siècle, et d'un de ses contemporains, Tertullien de Carthage. Ces hommes avaient
introduit dans leurs écrits les termes TRIAS et TRINITAS, d'où vient notre terme français «trinité
», et la doctrine que ce mot représente. Cette doctrine, disent les Témoins, est une
«manoeuvre de Satan»13, «inspirée des Babyloniens»14 et «absolument étrangère au véritable
christianisme».16 «Ni le mot Trinité, ni même l'idée qu'il exprime ne se rencontrent dans la
Parole de Dieu.»17.
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Arrêtons-nous ici pour présenter quelques éclaircissements. Dire que le mot trinité ne se
trouve pas dans la Bible est une chose. En effet, c'est tout à fait exact. Le terme ne s'y trouve
pas. Ce qui ne prouve encore rien. On peut demander aux Témoins si le mot «théocratie»,
auquel ils tiennent beaucoup, se trouve dans les Écritures. Il n'y est pas non plus. Dire ensuite
que la doctrine ne trouve aucun support dans les Écritures est autre chose encore, et c'est
absolument faux. Un dernier éclaircissement: par la grâce de Dieu, je ne déciderai pas ce que
la Bible dit selon la décision formelle d'un concile, ni celle d'un empereur, d'un pape ou d'une
Tour de Garde, mais selon ce que je peux discerner par moi-même. Et en lisant la Bible, je vois
des évidences nettes et claires indiquant que le Christ qui est descendu sur la terre pour apporter
le salut aux hommes était le même Dieu qui avait promis ce salut depuis des siècles. Nous
considérerons maintenant quelques-unes de ces preuves.

II. Preuves directes de la divinité du Christ

A. Ancien Testament

D'une liste de passages qui n'est guère exhaustive, nous prenons d'abord Ésaïe 9.5; «On l'appellera
Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix.» Ce texte est
reconnu par tous, y compris les Témoins, comme ayant référence au Messie qui devait venir.
Notons d'abord les titres attribués à cet enfant. Je vous suggère que si cet enfant n'est pas Dieu,
ces titres sont pour le moins blasphématoires. Dieu seul peut s'accorder de tels titres. Notons
surtout: «Dieu puissant» et «Père éternel». L'expression Dieu puissant ne veut pas dire qu'il
est Dieu, prétendent les Témoins, puisqu'il n'est pas dit qu'il est le Dieu tout-puissant.18 Je
trouve ce raisonnement bien étrange. Mais même si nous l'acceptions, notons que l'expression
traduite ici «Dieu puissant» (el-gibbor) se trouve ailleurs dans la Bible et désigne sans erreur
possible l'Éternel, Jéhovah. Voici un exemple, Ésaïe 10.20: «Ils s'appuieront avec confiance
sur l'Éternel, le Saint d'Israël. Le reste reviendra, le reste de Jacob, au Dieu puissant.» (voir
aussi Genèse 49.24; Ésaïe 60.16).
En ce qui concerne le nom Père éternel, la Tour essaie de diminuer son importance en disant
que Jésus sera le Père des fidèles lors de son règne glorieux sur la terre et dans les cieux.
Ce qui explique à peine le côté père et pas du tout le côté éternel du terme. Ce qui (ou celui)
qui est éternel a toujours existé. Ce qui a été créé peut être immortel, mais pas éternel. Jésus-
Christ est Père éternel. Le nom de Père lui appartient.
Dans Ésaïe 40.3, nous avons cette prophétie messianique: «Une voix crie. Préparez au
désert le chemin de l’Éternel, aplanissez dans les lieux arides une route pour notre Dieu.»
Notons ici que la voix crie qu'il faut aplanir le chemin devant l'Éternel. L'accomplissement de
cette prophétie se trouve en Matthieu 3.3, où il nous est dit que la voix qui devait crier ces choses
était celle de Jean-Baptiste. Or, de qui Jean-Baptiste a-t-il préparé le chemin? de Jésus-
Christ.
Regardons la prophétie de Malachie 3.1: «Mon messager préparera le chemin devant moi,
dit l’Éternel.» Ce messager est venu et il a préparé le chemin devant Jésus-Christ.
Le Psaume 45 est reconnu comme étant messianique, surtout parce que l'auteur de la lettre
aux Hébreux, dans le Nouveau Testament, le reprend pour le citer comme preuve de la prééminence
du Christ: «Ton trône, Dieu, est à toujours; le sceptre de ton règne est un sceptre d'équité.
» La traduction littérale de cette première phrase est: «Ton trône, (le) Dieu, indéfiniment
(éternel).- Ainsi la plupart des traducteurs mettent: «Ton trône, ô Dieu». La Septante, traduction
grecque de l'Ancien Testament, citée par l'apôtre en Hébreux 1.8, dit: «Le trône de Toi, ô
Dieu» Une tournure analogue apparaît dans Psaume 146.10, où il est dit: «Ton Dieu, ô Sion»
et dans Hébreux 1. 10: «C'est toi, ô Seigneur.» La traduction reconnue comme la plus correc-
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te est donc: «Ton trône, ô Dieu». Mais évidemment dans les deux cas, les traducteurs du
Monde Nouveau (la traduction officielle des Témoins) ont dû trouver une solution de remplacement.
Ils ont fini par mettre: «Dieu est ton trône» une traduction nullement autorisée par le
texte. Dans le passage de Hébreux 1.8, l'auteur cite la prophétie du Psaume 45 pour l'appliquer
au Christ. Dieu le Père dit au Fils: «Ton trône, ô Dieu». Quand le Monde Nouveau change le
sens de la phrase, il crée non seulement une dénaturation mais aussi un blasphème, car il
rabaisse Dieu au rang d'un trône destiné à un petit dieu, à un ange, au fils de Dieu.
Zacharie 11.13 attribue ces paroles à l'Éternel: «Jette-le au potier, ce prix magnifique auquel
ils m'ont estimé !» Zacharie continue: «Et je pris les trente sicles d'argent, et je les jetai dans
la maison de l'Éternel, pour le potier.» Ici l'Éternel s'identifie fermement avec celui qui sera
trahi et vendu au prix de 30 pièces d'argent, cet argent qui a servi finalement à acheter le
champ du potier selon Matthieu 27.8-10. Celui qui a été vendu pour 30 pièces d'argent, c'était
Jésus-Christ. Cette prophétie ne se comprend pas si le Messie n'était pas Dieu sur la terre.
Regardons Zacharie 12.10: «Ils tourneront leurs yeux vers moi qu'ils ont percé. »
L'évangéliste Jean rappelle ce passage en Jean 19.37, à propos du Christ cloué à la croix. Or
le texte de Zacharie identifie le percé très nettement à l'Éternel lui-même. Cela se vérifie facilement
en lisant les premiers versets du chapitre.
Nous voyons ensuite la prophétie de Michée 5.1, qui a trait à la naissance du Messie: «Et toi,
Bethléhem Ephrata, petite entre les milliers de Juda, de toi sortira pour moi celui qui dominera
sur Israël, et dont l'origine remonte aux temps anciens, aux jours de l'éternité.» Celui
qui naîtra à Bethléhem est donc celui dont l'origine remonte aux jours de l'éternité. 0n ne peut
pas parler ainsi d'un être qui a été créé.
Ce que le peuple d'IsraëI espérait, et ce que leurs prophètes voulaient, c'était que Dieu luimême
descende sur la terre pour régler les problèmes de son peuple. En effet, Ésaïe dit dans
Ésaïe 63.19: «O Dieu, si tu déchirais les cieux, et si tu descendais.» Et l'Éternel, comme pour
répondre à cet appel, dit par l'intermédiaire du prophète Zacharie (2.10): «Voici, je viens, et
j'habiterai au milieu de toi»
Ces paroles nous rappellent, et ce n'est pas un hasard, celles de l'apôtre Jean dans son Évangile
(Jean 1.14), où il dit que la Parole (Jésus) a été faite chair, et elle a habité parmi nous... et
nous avons contemplé sa gloire.
Les Juifs, qui s'attendaient à ce que Dieu vienne sur la terre, ont pourtant rejeté Jésus.
Pourquoi ? Justement parce qu'ils ne croyaient pas à sa divinité. Ils ont vu en lui un homme
extraordinaire, un grand prophète, mais un homme tout de même, un charpentier qu'ils
connaissaient tous. Comment un homme, se disaient-ils, peut-il être Dieu ? C'est là une des
questions que se posent les Témoins aujourd'hui. Les Juifs n'ont pas vu la réponse qui a été
pleinement accordée à leur question. Les Témoins n'ont pas, eux non plus, vu la réponse évidente,
et ils sont ainsi coupables du même péché envers le Père que les Juifs.
Et l'évidence est toujours là. Jésus a dit un jour à la foule: «Si vous ne croyez pas que Moi je
suis, vous mourrez dans vos péchés.» (Jean 8.24). Cette phrase est parfois traduite ce que je
suis, mais la traduction correcte est que je suis.
Tout dépend de notre attitude envers Jésus-Christ. Lorsqu'on nie sa divinité, on le juge sans
en avoir le droit, et cela à notre propre perte. Les Témoins ont même dit, au sujet du Père, que
«ceux qui nient sa divinité... sont sujets à la condamnation.»19 Jésus-Christ est Dieu et la même
condamnation pèse sur ceux qui l'auront nié.
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B. Nouveau Testament

1. Témoignage de Jésus-Christ sur lui-même

Si nous croyons que Jésus-Christ était sans péché et qu'il a enseigné une morale sublime,
nous considérerons que les déclarations qu'il a faites sur lui-même sont valables et véritables.
Les Témoins nous disent que Jésus ne s'est pas dit Dieu. J'espère montrer qu'il s'est bien, au
contraire, dit Dieu dans les termes les plus précis - pour ceux qui étaient prêts à l'accepter. Il
est nécessaire, pour nous, de considérer ce qu'il a dit dans le contexte de l'époque, le contexte
de son temps.
Loin de nier sa divinité, Jésus l'a affirmée, et cela à maintes reprises, en s'identifiant sans
complexe à l'Éternel, Jéhovah. Ces affirmations se trouvent, pour la plupart, dans l'Évangile de
Jean.
Jean 5.19: «... et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement.» Les Témoins ne
citent, d'habitude, que la première partie de ce verset: «Le Fils ne peut rien faire de lui-même.
Il ne fait que ce qu'il voit faire au Père.» Ceci montre sa soumission au Père, mais pas du tout
une infériorité au Père. S'il était inférieur au Père, il n'aurait pas pu prononcer la fin de la phrase.
Jean 8.58: «... avant qu’Abraham fût, je suis.» (voir ci-dessous).
Jean 10.30: «Moi et le Père, nous sommes un.» Le fait que ce qui est en question n'est pas
une union d'esprit avec le Père (comme le disent les Témoins) mais plutôt une identitée partagée
avec le Père, est prouvé par la réaction des Juifs : quand Jésus a prononcé cette phrase, ils
ont pris des pierres pour le lapider et déclaré: «Toi, qui es un homme, tu te fais Dieu» (verset
33). Si se dire un avec le Père voulait dire être en union d'esprit avec lui et non pas s'identifier
avec Jéhovah lui-même, cette accusation de blasphème devenait sans aucun fondement.
Jean 12.45: «Celui qui me voit, voit celui qui m'a envoyé.» Jésus enseignait ici, comme le
feraient ses apôtres après lui, que le titre de la divinité appartenait aussi bien à lui qu'à son
Père, d'une manière réciproque et interchangeable. Cette idée est approfondie par les passages
suivants.
Jean 14.7: «Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. Et dès maintenant
vous le connaissez et vous l'avez vu.» Qui avaient-ils vu? Le Christ. Le fait de voir le Christ est
l'équivalent d'avoir vu le Père. Il s'agit ici de l'identité du Christ, et il s'identifie très formellement
avec Jéhovah.
Jean 14.9: «Celui qui m'a vu a vu le Père.» Ceci est la réponse que Jésus donne à Philippe
qui lui a demandé de leur montrer le Père. Jésus dit: «Il y a si longtemps que je suis avec vous
et tu ne m'as pas connu, Philippe? Celui qui m'a vu a vu le Père. Comment dis-tu: Montrenous
le Père ?»
Jean 14.10: «Ne crois-tu pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi?» Jean 14.11:
«Croyez-moi, je suis dans le Père, et le Père est en moi.» Souvenons-nous que ces trois dernières
déclarations sont offertes en réponse à une demande formulée par Philippe de leur montrer
une personne. Et Jésus déclare que la personne qu'ils veulent voir, c'est lui. Voilà ce qui
serait de la pure folie dans la bouche d'une simple créature, mais tout à fait normal dans la
bouche de Dieu. Quand Jésus dit qu'il est dans le Père et que le Père est en lui, le grec dit bien
dans et en. Ici, la traduction des Témoins a sérieusement atténué la pensée en
mettant une interprétation à la place d'une traduction. Elle met: en union avec le
Père, ce qui n'est pas du tout la même chose; ce n'est pas non plus ce que dit le texte original.
On a pris une très grande liberté avec le texte ici. (Ce qui est, malheureusement, une des caractéristiques
de la traduction du Monde Nouveau. Nous en verrons d'autres exemples au cours
de cette étude.)
Dans Jean 8.58, Jésus se trouve devant des Pharisiens incrédules qui posent la question
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(verset 53): «Qui prétends-tu être?» Voilà qui vient tout à fait à propos pour cette étude. Jésus
répond en disant tout d'abord qu'il est glorifié par son Père (verset 54). Il annonce ensuite
qu'Abraham a tressailli de voir son jour (verset 56). Les Juifs, offensés, répliquent: «Tu n'as
pas encore cinquante ans, et tu as vu Abraham?» Et voilà que Jésus prononce les paroles qui
les ont choqués tous: «Avant qu’Abraham fût, JE SUIS.»
Là-dessus, dit l'Écriture, ils ont pris des pierres pour les jeter contre lui. Pourquoi ont-ils
voulu le tuer ? Qu'est-ce qu'il a dit, au juste? Il vient tout simplement de se déclarer Dieu. Il a
dit ce que personne n'osait dire, personne sauf Dieu. Le JE SUIS prononcé par l'Éternel à
Moïse en Exode 3.14 était un nom sacré de Dieu. En osant porter sur ses lèvres ces paroles et
ce nom devant les Juifs, Jésus a très clairement revendiqué son éternité et donc sa divinité. Les
Juifs ont très bien compris. C'est pourquoi ils ont voulu le tuer. Les Témoins ont très bien
compris, eux aussi. C'est pourquoi, dans leur traduction de la Bible, bien que le
texte grec dise «je suis» au présent, ils ont carrément changé le temps du verbe
en mettant «j'étais». Et je suggère que s'ils se sont sentis obligés de changer ce verbe, c'est
qu'ils voyaient très bien le sens de cette déclaration du Christ.
Une situation analogue se trouve dans Matthieu 26, où Jésus est interrogé par Caïphe, le
grand prêtre. Celui-ci, perdant toute patience, dit au verset 63: «Je t'adjure, par le Dieu
vivant, de nous dire si tu es le Christ, le Fils de Dieu. » Qu'on remarque que Caïphe est en train
de demander à Jésus de déclarer s'il est, oui ou non, Dieu. C'est le sens de sa question. Pour
Caïphe, comme pour tout Juif, se dire le Christ, le Fils de Dieu voulait dire se déclarer l'égal de
Dieu, et participer à la divinité.
Pour illustrer cette idée, regardons la déclaration des Juifs dans Jean 5.18, où il est dit qu'ils
avaient décidé de le faire mourir «non seulement parce qu'il violait le sabbat, mais parce qu'il
appelait Dieu son propre Père, se faisant lui-même égal à Dieu.» Au procès de Jésus devant
Ponce Pilate, les Juifs déclarent en Jean 19.7: «Nous avons une loi, et selon notre loi il doit
mourir, parce qu'il s'est fait Fils de Dieu.» La loi en question est celle qui vise le blasphème et
se trouve en Lévitique 24.16; elle condamne ceux qui blasphèment le nom de l'Éternel. Donc,
se dire Fils de Dieu voulait dire s'identifier directement et de la manière la plus intime avec la
personne de Dieu. Si tel n'était pas le cas, cette accusation devenait absolument illogique et
ridicule.
Caïphe pose donc la question: «Es-tu le Fils de Dieu?» Jésus répond: «Tu l'as dit. De plus,
je vous le déclare, vous verrez désormais le Fils de l'homme assis à la droite de la puissance
de Dieu, et venant sur les nuées du ciel.» Quelle est la réaction du souverain sacrificateur? Il
s'écrie: «Il a blasphémé!» Et il déchire ses vêtements.
Pourquoi cette réaction? Elle est sans fondement si Jésus ne venait pas de se déclarer Dieu
et de s'attribuer - comme il l'a fait en s'appliquant à lui-même le Psaume 110 - des qualités et
des prérogatives qui ne reviennent qu'à Dieu. Caïphe a très bien compris. Il était le mieux placé
de son époque pour comprendre.
Le titre de Fils de Dieu suffisait donc à lui seul pour attirer sur Jésus la désapprobation des
Juifs, et cela justement parce que le titre voulait dire qu'il était lui-même l'égal de Dieu. Jésus,
sachant cela, n'a pas hésité à se l'appliquer. Les apôtres n'hésitaient pas, non plus à l'attribuer
à Jésus. Jean dit vers la fin de son Évangile, dans Jean 20.31: «Ces choses ont été écrites afin
que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu.» Il aurait pu dire: afin que vous croyiez
que Jésus est le Christ, l'égal de Dieu. Cela n'aurait fait aucune différence pour la compréhension
du Juif qui lisait ce récit. Être Fils de Dieu, être Dieu: c'est la même chose. Ce qui est créé
ne partage pas, ne participe pas d'une manière aussi complète à la nature du Créateur. Ce qui
est engendré participe à l'essence du Père. Ce qu'un homme crée n'est pas homme, mais ce
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qu'un homme engendre est homme. Pareillement, ce que Dieu crée n'est pas Dieu, mais ce que
Dieu engendre est Dieu. Et Jésus-Christ, dit la Bible, est engendré de Dieu.

2. Les Évangiles

Dans Matthieu 16.15-16, comme réponse à la question de Jésus: «qui dites-vous que je
suis?», Pierre répond: «Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant.» Étant donné ce que nous
venons de noter, Pierre est ici en train d'annoncer sa conviction que ce Jésus est divin. Et nous
savons que Jésus l'a béni d'avoir reconnu la divinité niée par les chefs du peuple.
Dans l'Évangile de Luc, l'ange Gabriel annonce, avant la naissance de Jésus, que cet enfant
sera appelé le Fils du Très-Haut. A l'âge de douze ans, lorsqu'il se trouve dans le temple en
train de s'entretenir avec les docteurs de la loi, Jésus dit à ses parents, qui l'ont cherché pendant
trois jours, qu'il doit s'occuper des affaires de son Père (Luc 2:41-52). Notons ici deux choses
: 1) sa conscience d'être Fils de l'Éternel, même à un âge très jeune; 2) le fait qu'il appelle
Dieu «mon Père». Jamais Jésus ne se met au niveau des autres Juifs pour dire que Dieu est
notre Père. Il dit toujours «mon Père» ou «votre Père». La prière dite le «Notre Père», Jésus
l'a donnée à ses disciples; elle était pour eux: «Quand vous priez, dites ...». Mais lui-même faisait
toujours la différence entre «mon Père» et «votre Père» - évidemment pour souligner sa
relation particulière et unique avec le Père céleste!
Nous arrivons, maintenant, à Jean 1.1. Ce passage a suscité beaucoup de controverses, mais
seulement parce que l'on n'a pas voulu accepter ce qui est évident dans le verset. «Au commencement
était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu.» Alors que la quasitotalité
des traductions mettent: «et la Parole était Dieu», celle des Témoins met: «et la parole
était dieu». La version anglaise de leur Bible dit même: «et la Parole était un dieu.»
Lisons d'abord la première partie du verset. Les Témoins disent que ce verset prouve que
Jésus-Christ a eu un commencement. Mais lisons bien: au commencement étaient deux choses:
Dieu et la Parole. Elles étaient ensemble au commencement. Si nous savions rien sur la
Bible, nous ne pourrions dire qu'une chose: à une époque appelée le «commencement», deux
choses existaient déjà: Dieu était là et la Parole était là. Rien dans ce verset n'indique que la
Parole a eu un commencement. Si c'était le cas, cela voudrait dire que Dieu a eu lui aussi un
commencement; car, selon ce verset, ils existaient ensemble à l'époque du commencement.
Quant à la dernière phrase, si le Monde Nouveau s'est permis de traduire avec un «d»
minuscule, on est en droit de demander pourquoi. C'est ce qu'ont fait de nombreux Témoins,
sans pour autant recevoir une réponse satisfaisante. Deux raisons sont offertes, l'une grammaticale,
l'autre théologique. Voici la raison grammaticale: on traduit le mot theos (Dieu, en grec)
avec un «d» majuscule quand il est précédé de l'article ho, et avec un «d» minuscule lorsque
cet article est absent. Cette explication est donnée dans l'appendice de la traduction du
Nouveau Monde, version anglaise, 1951, pages 773-777. Un regard dans un lexique ou une traduction
interlinéaire du Nouveau Testament montrera que cette règle est arbitraire et qu'il y a
beaucoup de versets dans le Nouveau Testament où le mot theos, n'ayant pourtant pas l'article
est traduit avec un «d» majuscule. Quatre de ces versets se trouvent justement dans ce premier
chapitre de l'Évangile selon Jean. Si le Monde Nouveau est sérieux, il doit respecter la règle
qu'il a lui-même établie. Est-ce le cas ?
Au verset 6, le mot theos se trouve sans article. Selon sa propre règle, le Monde Nouveau
devrait traduire avec un «d» minuscule, mais il le traduit avec un «d» majuscule. Au verset 12,
le nom de Dieu est sans article, mais traduit avec majuscule par le Monde Nouveau. Au verset
13 et encore au verset 18, le mot «Dieu» est traduit avec une majuscule, et pourtant il n'y a pas
d'article. On est forcé de conclure que les Témoins ne suivent pas leur propre règle, et que cette
règle n'a été inventée que pour se débarrasser d'une situation fâcheuse dans la traduction du
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premier verset du chapitre.
Ceci nous amène à la raison théologique, offerte dans le même appendice cité plus haut.
Voici ce qu'on y dit:
«Dire que l'on devrait traduire «et la Parole était Dieu...» est prétentieux. Cela voudrait dire
que la Parole était Dieu avec qui la Parole était. Ce qui n'est pas raisonnable, car comment la
Parole peut-elle être avec Dieu et en même temps être ce même Dieu?»
Voilà la vraie raison de leur traduction. La Tour est en train de dire qu'elle refuse d'accepter
ce que l'esprit humain ne peut pas expliquer rationnellement. La base de leur traduction
devient donc non pas l'autorité de l'Écriture, mais leur propre théologie concernant le Christ.
Ce qui n'est pas seulement peu recommandable pour un traducteur, mais extrêmement dangereux,
pour ne pas dire malhonnête, vu les conséquences possibles pour ceux qui liront la traduction.
Cette traduction pose encore d'autres problèmes. Si le Christ est dieu ou un dieu, il existe
donc au moins un dieu inférieur au Dieu suprême, alors que Dieu dit sans équivoque: «Je suis
l’Éternel, et il n'y en a point d'autre, hors moi il n'y a point de Dieu.» (Ésaïe 45.5). Et encore,
Deutéronome 32.39: «Sachez donc que c'est moi qui suis Dieu, et qu'il n'y a point de dieu près
de moi.» Pourtant, Jean 1.1 dit clairement que Jésus était Dieu et qu'il était auprès du Père, la
Parole étant Dieu. Cela n'est pas possible s'il n'est pas, lui aussi, Dieu.
Un autre problème : le verset 3 de ce chapitre indique que tout ce qui a été créé a été créé par
la Parole, Jésus-Christ. Le passage dit bien qu'en dehors de lui «pas même une seule chose ne
vint à l'existence» (traduction du Monde Nouveau). Si cela est vrai, et si le Christ est un dieu
qui a été créé, le Christ se trouve dans la curieuse position de s'être créé lui-même.
Passons ensuite à Jean 12.41 où l'apôtre fait allusion à la vision prophétique d'Ésaïe 6. Là, le
prophète voit l'Éternel assis sur son trône placé à une très grande hauteur. Après avoir fait
référence à cette vision, Jean dit qu'«Ésaïe dit ces choses lorsqu'il vit sa gloire, et qu'il parla
de lui.» La gloire de qui? Il s'agit dans le contexte de la gloire de Jésus.
Dans sa prière en Jean 17, Jésus demande à Dieu de le glorifier «de la gloire que j'avais
auprès de toi avant que le monde fût» (verset 5). Or nous avons déjà vu qu'il n'y a personne
auprès de Dieu; et en plus, on lit dans Ésaïe 42.8 : «Je suis l'Éternel. C'est là mon nom. Et je
ne donnerai pas ma gloire à un autre.» Si Jésus-Christ participait à la gloire de Dieu avant de
venir sur la terre, une gloire que Dieu ne partage pas, il a dû y participer en tant que Dieu. Il
n'y a pas d'autre explication.
Dans Jean 20.28, nous trouvons l'affirmation peut-être la plus directe et la plus claire de tout
le Nouveau Testament attestant la divinité du Christ. Thomas, n'ayant pas été présent lors de
la première manifestation du Christ à ses apôtres après sa résurrection, refuse d'y croire à
moins de voir dans le corps du Christ les marques mêmes de sa souffrance. Lorsque Jésus
apparaît pour la deuxième fois, cette fois-ci en présence de Thomas, pour présenter les preuves
voulues, ce dernier est totalement convaincu. Jésus lui dit : «Avance ici ton doigt, et regarde
mes mains, avance aussi ta main et mets-la dans mon côté, et ne sois pas incrédule, mais
crois.» La réaction de Thomas : «Mon Seigneur et mon Dieu!»
Avant d'examiner cette déclaration, notons que dans tous ses enseignements, Jésus indique
clairement que l'adoration, dans le sens de vénération religieuse, ne doit s'adresser qu'à Dieu,
et à Dieu seul. Quand il est tenté par Satan, par exemple, il lui dit en citant la loi : «Il est écrit:
Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu serviras lui seul.» (Matthieu 4.10). Cet enseignement
est souligné plusieurs fois dans le Nouveau Testament. Quand Corneille se prosterne devant
Pierre, ce dernier le relève en disant: «Lève-toi. Moi aussi je suis un homme.» (Actes 10.26).
Et, notons-le bien, lorsque par deux fois l'apôtre Jean se prosterne pour adorer l'ange qui lui
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montre les visions de l'Apocalypse, l'ange lui dit : «Garde-toi de le faire ! Je suis ton compagnon
de service, et celui de tes frères qui ont le témoignage de Jésus. Adore Dieu.»
(Apocalypse 19.10; 22.9). Ainsi, même un ange du ciel n'a pas droit à cette adoration. On ne
doit adorer que Dieu, et Dieu seul.
Si Jésus n'était qu'un homme, il n'avait donc pas droit à l'adoration. Même s'il était un ange
du ciel, comme le pensent les Témoins, il n'aurait pas droit à l'adoration. Seul Dieu peut accepter
l'adoration de ses créatures. A cet égard, il est à noter que dans Hébreux 1, Dieu commande
à ses anges d'adorer son Fils, Jésus-Christ.
Il y a aussi plusieurs exemples dans le Nouveau Testament de gens qui ont adoré Jésus. Un
lépreux (Matthieu 8.2); Jaïrus, dont Jésus a ressuscité la fille (Matthieu 9.18); ses disciples,
après avoir vu Jésus marcher sur l'eau (Matthieu 14.33); la femme cananéenne (Matthieu
15.25); l'aveugle-né que Jésus a guéri (Jean 9.35,38); les femmes, après la résurrection de
Jésus (Matthieu 28.9,17); ses disciples, juste avant qu'il soit enlevé aux cieux (Matthieu 28.17);
etc.
Or, pas une seule fois Jésus n'a dit à ces personnes qu'il ne fallait pas faire cela. Souvenonsnous
que, même pour les Témoins, Jésus fut un homme sans péché. S'il n'était pas Dieu et s'il
acceptait l'adoration qui ne revenait qu'à Dieu, il se rendait coupable de plusieurs péchés, y
compris le blasphème, le mensonge, le faux témoignage, etc. Ce même Jésus, qui avait dit très
fermement: «Tu adoreras Dieu seul», a accepté l'adoration. Qu'est-ce que cela nous indique ?
Les Témoins essaient d'atténuer ces exemples d'adoration en mettant dans leur traduction que
ces gens rendaient hommage à Jésus. Mais le texte grec dit bien que c'est de l'adoration qu'il
s'agit et que Jésus a bien accepté cette adoration.
Revenons donc à Jean 20. Même si l'on ne trouvait nulle part ailleurs dans le Nouveau
Testament une indication que l'on a adoré Jésus, ce passage seul servirait à le montrer, car ici
Thomas est en train d'adorer Jésus.
Quelle est l'explication des Témoins au sujet de ce texte? J'essaie toujours de voir le raisonnement
des Témoins sur tous ces points, mais ici la faiblesse de leur argumentation ne fait que
montrer plus ouvertement qu'ils sont évidemment très embarrassés par cette référence tellement
claire à la divinité du Christ. Ils disent que si Thomas avait voulu dire que Jésus était le
vrai Dieu, ce dernier l'aurait repris. Et puisque Jésus ne l'a pas repris, Thomas a dû ne pas vouloir
dire cela. Je vous suggérerais au contraire que si Jésus ne l'a pas repris, c'est que Thomas
disait la vérité. L'explication des Témoins montre jusqu'où ils sont prêts à aller pour essayer de
nier ce qui est parfaitement évident pour le lecteur objectif. Et je pose la question: Que signifie
l'expression «mon Dieu» si elle ne signifie pas mon Dieu ? Pour Thomas, pour Jean qui a
rapporté cet événement, pour tous les Juifs, il n'y a qu'un seul Dieu. Thomas appelle Jésus-
Christ ce Dieu; et Jésus l'accepte. Non seulement il l'accepte, mais il bénit Thomas de l'avoir
reconnu. Jean 20.29: «Parce que tu m'as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n'ont pas vu, et qui
ont cru.» En prononçant ces paroles, Jésus-Christ prouve, sans l'ombre d'un doute, la divinité
que les Témoins essaient de nier. Il n'y a qu'une seule façon de ne pas comprendre ce passage.
C'est d'avoir décidé d'avance que Jésus n'est pas divin et de refuser d'accepter ce qui est écrit
ici en toutes lettres.

3. Les Actes et les Épîtres

Dans Actes 20.28, l'apôtre Paul donne une série de conseils aux anciens de l'Église d'Éphèse;
et il y parle de «l'Église de Dieu qu'il s'est acquise par son propre sang». C'est là la traduction
de la nouvelle version Segond révisée, dite Colombe, de 1978. On notera bien l'impact de
cette phrase vis-à-vis de ce que nous examinons ici. Or, le texte grec dit bien l’Église de Dieu,
9
et ceci est soutenu par les anciens manuscrits les plus réputés, comme le Vaticanus, le
Sinaïticus, la Vulgate, le Syriaque, etc. L'Église de Dieu, qu'il s'est acquise par son propre sang.
Qui a donné son sang ? Le Christ. Et le sang du Christ, selon ce passage, c'est le sang de Dieu.
Les Témoins, qui acceptent l'expression «l’Église de Dieu» au début de la phrase, atténuent la
fin en traduisant: «qu'il s'est acquise avec le sang de son propre [Fils]».
Dans le cas de ce verset et dans le cas des autres versets que nous avons vus et que nous verrons,
ils se sont sentis libres d'introduire dans le texte même des saintes Écritures des interprétations,
des falsifications et des traductions tendancieuses, ce que nul traducteur n'est en
droit de faire et que tout traducteur honnête doit dénoncer comme étant une pratique non
conforme à l'objectivité nécessaire à une telle oeuvre.
Nous passons maintenant aux épîtres. En Romains 9.5, il est dit du Christ qu'il est «Dieu
béni éternellement». Cela est une bonne traduction du grec. Mais le Monde Nouveau n'a pas
pu, bien sûr, le traduire ainsi. Alors, on a intercalé, entre le mot Dieu et le mot béni, le mot soit,
ce qui altère radicalement le sens du passage. Pourquoi ont-ils fait cela, si ce n'est pour nier
l'enseignement, pourtant clair, du passage ?
2 Corinthiens 5.19 est un autre texte à considérer. Ici l'apôtre dit tout simplement que «Dieu
était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même». Les mots Dieu était en Christ sont une
traduction littérale du grec : theos èn én Christo. A l'encontre du sens évident de ce passage,
les Témoins traduisent : «Dieu, par le moyen du Christ, réconciliait un monde avec luimême
». On voit facilement que le texte a subi ainsi une grave torsion de la main des Témoins.
Philippiens 2.5-10 est un passage aimé de tout chrétien. L'apôtre Paul nous y montre l'abaissement
volontaire de Jésus-Christ : des cieux, où il existait en forme de Dieu, à la terre où il a
subi la mort la plus terrible. Quand Paul écrit dans ce texte que Jésus existait en forme de Dieu,
il veut dire tout simplement que le Christ était Dieu. Que peut-il vouloir dire d'autre ?
Quelle chose ou quelle personne existe en forme de Dieu, si ce n'est Dieu lui-même ?
Par conséquent, la prochaine phrase, que le Témoins aiment citer (et dont la traduction est
difficile), est traduite plus ou moins comme ceci : «n'a point regardé comme une proie à arracher
d'être égal avec Dieu ». Les Témoins traduisent ici que Jésus «n'a pas songé à une usurpation,
à savoir pour être égal avec Dieu.» Cette traduction ne peut pas être logiquement
exacte, ni dans le contexte de tous les autres passages que nous avons considérés, ni dans le
contexte de ce même passage, dont la première phrase dit explicitement que Jésus existait déjà
en forme de Dieu. Il n'est pas question ici d'usurpation. D'ailleurs, on ne peut pas usurper ce
que l'on possède déjà. Pourquoi les Témoins ont-ils voulu changer le sens de ce texte ?
A ce propos, je crois que le moment est venu d'ouvrir une parenthèse et de considérer la position
des Témoins sur certaines déclarations de Jésus telles que les suivantes: «Le Père est plus
grand que moi» (Jean 14.28); ou «Le Fils ne peut rien faire de lui-même» (Jean 5.19); etc. J'ai
attendu jusqu'à maintenant pour parler de ces choses parce que j'estime que les Témoins ont
justement mal compris cet aspect très important de l'apparition du Christ sur la terre et de son
dépouillement.
Pour venir dans ce monde, il fallait que le Christ laisse toute sa gloire derrière lui (Jean 17.5)
et qu'il se vide complètement pour devenir un homme, pour prendre sur lui la chair et le sang
d'un mortel. Hébreux 2.4-15 nous dit: «Puisque les enfants participent au sang et à la chair,
il y a également participé lui-même, afin que, par la mort, il anéantît celui qui a la puissance
de la mort, c'est-à-dire le diable, et qu'il délivrât tous ceux qui par la crainte de la mort,
étaient toute leur vie retenus dans la servitude. » Hébreux 5.8: «Il a dû apprendre l'obéissance
bien qu'il fût Fils. » Il a dû se soumettre. Or les Témoins ne semblent pas avoir saisi
la différence entre soumission et infériorité.
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Quand le Christ a quitté sa gloire pour prendre la forme d'un homme, il s'est forcément limité
à certains égards, et cela d'une façon tout à fait volontaire. Le passage de Philippiens 2 souligne
ce fait. Mais, en aucun cas - même s'il était soumis au Père en tant qu'homme sur la terre
pour montrer la vraie soumission à Dieu et pour ainsi délivrer les hommes de leur servitude de
la mort _ en aucun cas n'est-il devenu inférieur au Père en divinité et en sainteté.
Une femme doit être soumise à son mari. C'est là l'enseignement biblique. Lui est-elle pour
autant inférieure ? Certainement pas. Leurs rôles sont peut-être différents, mais leurs personnes
ont la même valeur devant Dieu. S'il y a quelque chose de clair et de net dans l'histoire du
Christ sur la terre, c'est qu'il a choisi librement son chemin, et qu'il ne pouvait pas nous racheter
sans emprunter ce chemin de la soumission. N'avait-il pas le droit et la puissance de refuser
la mort et de descendre de la croix ? N'a-t-il pas dit: « Personne ne m'ôte ma vie. J'ai le pouvoir
de la donner, et j'ai le pouvoir de la reprendre.» (Jean 10.17) ? Le secret de sa réussite _
et je dirai même de la puissance de sa divinité _ se trouve en ceci : qu'il s'est soumis, non pas
seulement à son Père, mais aussi à ses ennemis, afin de les racheter de la mort. Et je suis
convaincu que si les Témoins comprenaient mieux cette soumission du Christ, ils comprendraient
mieux les passages qui les troublent.
Passons maintenant à Colossiens 1.15-18 où un effort flagrant a été fait par les Témoins
pour altérer un texte pourtant clair, dans le but (il n'y a pas d'autre façon de le voir) d'insérer
leurs doctrines dans le texte même des Écritures.
A partir du verset 15, Paul dit que le Christ est «l'image du Dieu invisible, le premier-né de
toute la création». Comme on peut s'en douter, c'est un passage clé pour les Témoins, qui peuvent
trouver ici une preuve que le Christ aurait été créé. Le tout est de savoir ce que veut dire
l'expression «premier-né». L'explication est donnée tout de suite dans le verset suivant: «Car
c'est en lui qu'ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre, les visibles
et les invisibles, trônes, dignités, dominations, autorités. Tout a été créé par lui et pour lui.»
C'est lui qui tient donc la prééminence en toutes choses, et c'est là le sens du mot «premierné
». En grec, c'est le mot prototokos, et il signifie: «premier-né, le plus haut, le privilégié, le
chef, l'auteur.» C'est dans ce sens qu'il est utilisé non seulement ici, mais dans tous les passages
où il se trouve (Romains 8.29; Colossiens 1.18; Apocalypse 1.5; Psaumes 89.28; Jérémie
31.9; Exode 4.22). Si l'auteur avait voulu dire premier-né, il aurait utilisé le terme proto-ktistos,
premier-né. David, par ailleurs, le roi d'Israël, est appelé le premier-né, bien qu'il ne fût ni
le premier roi d'Israël ni l'aîné de sa famille. C'est qu'il avait la prééminence sur les autres. C'est
là le vrai sens du terme.
D'ailleurs, ceci est clarifié en Colossiens 1.18, où le Christ est appelé le premier-né d'entre les
morts. Or, le Christ a-t-il été le premier à être ressuscité d'entre les morts? Si nous allons appliquer
la règle des Témoins, il doit en être le premier. Mais nous savons qu'il n'a pas été le premier
chronologiquement, mais plutôt le premier en rang et en importance. Il tient entre ses
mains la puissance de la résurrection et de la vie. Il est l'auteur de la vie, comme il a été l'auteur
de la création.
Paul souligne ici, comme Jean le fait dans son Évangile, que tout ce qui a été créé a été créé
par Jésus-Christ (Colossiens 1.16-17). Il est donc le créateur de toutes choses, le chef et l'auteur
de la création. Il ne peut donc pas faire partie de cette création. Tout ce qui a été créé a été créé
par lui. Cette vérité met les Témoins devant la fâcheuse nécessité, pour soutenir
leur doctrine, d'introduire dans le texte (pas à moins de quatre reprises) un mot
qui ne se trouve pas du tout dans les manuscrits grecs et qui change tout le sens
du passage. C'est le mot «autre»: «il a créé toutes les autres choses. Toutes les autres
choses ont été créées par lui et pour lui.» Ils ont mis ces mots entre crochets, il faut
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le dire, mais cela est toujours inexcusable; car les mots entre crochets, sont ajoutés à une traduction
pour clarifier le sens d'un passage, alors que ce passage-ci n'a pas besoin de clarification.
En plus, et ceci est important, dans un recueil de versets bibliques intitulé «Assurez-vous
de toutes choses», les Témoins citent ce passage (p. 275) avec les mots «autres, les autres»
sans crochets. Par conséquent, la torsion du passage est grave et évidente.
Avant de laisser la notion de premier-né, regardons une idée analogue qui se trouve dans
Apocalypse 3.14, où Jésus est appelé «le commencement de la création de Dieu». Le mot grec
traduit ici «commencement» est archè. Comment est-il traduit ailleurs ? Les traducteurs des
Témoins le rendent «chef» dans Luc 12.58, et «gouvernement» dans Luc 20.20 et Romains
8.38. Pourquoi ne pas l'avoir traduit «chef» ici? Étant donné que le sens principal du terme est
«chef, gouvernement, principe, auteur, primauté, etc.», ne devrait-on pas lui donner ce sens
dans Apocalypse 3.14? Jésus est le commencement de la création dans ce sens qu'il en est l'auteur.
C'est le sens du mot archè. D'ailleurs, tous les autres passages que nous avons vus jusqu'ici
soulignent cette vérité.
Retournons à l'épître aux Colossiens. Dans Colossiens 2.9, Paul dit qu'en Jésus «habite corporellement
toute la plénitude de la divinité». Il est à noter que le mot grec traduit ici «divinité
» ne correspond pas à l'adjectif grec signifiant divin. C'est le mot théotès qui vient de la racine
théos; le mot grec désignant Dieu lui-même, la personne de Dieu proprement dite. L'idée
présentée ici est celle de la plénitude de la déité, la plénitude de Dieu lui-même. Or, dire que
la plénitude de la déité habite corporellement en quelqu'un signifie que cette personne est divine
non pas parce qu'elle est COMME Dieu mais parce qu'elle EST Dieu. Toute la plénitude de
la divinité n'habite qu'en Dieu, cela est clair. Or, Paul dit qu'elle réside en Jésus-Christ.
Là encore, les Témoins ont affaibli l'expression en changeant le mot «divinité», en «qualité
divine». Mais je crois franchement que cette fois-ci, même par une fausse traduction, ils ne
sont pas arrivés à altérer le vrai sens du texte. Comment définir la plénitude de la qualité divine,
si ce n'est celle que possède Dieu seul ?
Le dernier passage sous cette rubrique est 1 Jean 5.20, où le Monde Nouveau prend l'expression
parlant du Christ: «C'est lui le Dieu véritable», et change les mots «c'est lui» en «c'est ici».
Cela rend la référence à la divinité du Christ très vague et impossible à appliquer clairement.
Ce remplacement a été fait absolument sans raison linguistique, mais montre plutôt une interprétation
imposée sur le texte même du passage.
III. Preuves indirectes de la divinité du Christ
En regardant l'enseignement de Jésus, il faut toujours considérer l'arrière-plan, la culture
religieuse de l'Ancien Testament qui avait préparé les Juifs à recevoir cet enseignement. Quand
Jésus disait, par exemple: «Je suis la lumière du monde» (Jean 8.12), ce n'était pas la première
fois qu'ils entendaient un langage pareil. Ou bien: «Je suis le pain de vie», ou «Ie chemin»,
ou «la porte», ou «le bon berger», ou «la résurrection et la vie», ou «l'eau vive». Les Juifs
comprenaient beaucoup mieux que nous la signification de ces expressions, car ce sont là des
termes dont l'ancienne loi était remplie, et qui furent prononcés, d'ailleurs, par l'Éternel. Ils
savaient que Jéhovah se disait la source de l'eau vive (Psaumes 36.10; Ésaïe 55.3, Jérémie
2.13); que c’était l'Éternel la gloire et la lumière de son peuple (Psaumes 27:1; Ésaïe 60.20);
que c'était l'Éternel le guide, le chemin et le conducteur dans l'Ancien Testament (Psaumes
23.1; Ésaïe 40.11); que l'Éternel était la porte des brebis (Psaumes 118.19-20) et le berger
(Psaumes 23.1). Jésus n'avait pas le droit de s'attribuer ces titres s'il n'était pas en
réalité ce même Dieu qui s'était révélé à son peuple en ces termes.
12
Veuillez considérer soigneusement les appendices qui suivent. Notez et lisez les passages
indiqués pour voir à quel point la Bible souligne et affirme la déité du Christ. (Cette liste est
adaptée de Schroeder, Le Messie de la Bible, pp. 62-84.)
PASSAGES BIBLIQUES
A. TITRES ET QUALIFICATIFS DIEU JÉSUS-CHRIST
L'Alpha et l'Oméga És 44.6; Ap 1.8 Ap 1.18; 22.13
Le Sage Jb 12.13; Rm 16.27; Lc 2.40; Col 2.2-3
Le Véritable Ps 31.6; És 65.16; Jn 14.6;
1 Jn 5.20, Ap 3.7; 19.11
Le Saint Lv 11.44; Ps 22.4; Jn 6.69; Jn 8.46;
1 S 2.2; És 43.15; Ac 2.27; 3.14;
Ha 1.12; Os 11.9 Hé 7.26; Ap 3.7
Le Juste Ps 145.17; Ac 3.14; 7.52;
22.14
Le Bon Ps 100.5; Mc 10.18, Tt 3.14; 1 P 2.3
Le Miséricordieux Ex 34.6; 2 Co 1.3; Mt 9.2,6;
(qui pardonne) És 43.25; Lc 5.20-21;
Col 3.13; 1 Jn 1.9; Jude 21
Le Berger Ps 23.1; És 40.11; Mt 26.31;
conducteur Jn 10.11,28;
(Guide, Directeur) Hé 13.20; 1 P 5.4
Le Fidèle Ps 36.6; Ps 100.5; 1 Jn 1.9; Ap 19.11
1 Co 10.13
Le Juge rétributeur Ec 12.16; 1 S 2.3; Mt 25.31-46; Jn 5.22,27;
Dt 32.35-36; Ac 17.31; 2 Th 1.7-8;
Hé 10.30-31; 2 Tm 4.1,8
La Lumière 2 S 22.29; Ps 27.1; Jn 1.4-5,9;
És 60.19-20; Mi 7.8 8.12; 9.5; Ap 21.23
La Source d'eau vive Ps 36.10; Jr 2.13; Jn 4.14; 11.25;
et de la vie Ap 21.6
La Porte des brebis Ps 118.19-21 Jn 10.7-9
B. ATTRIBUTS DE DIEU DIEU JÉSUS-CHRIST
Éternité Gn 21.33; 1 Tm 6.16 Mi 5.1; És 9.5;
2 Tm 1.9;
Hé 1.8; 1 Jn 1.2
Immuabilité Ps 102.28; Mi 3.6; Hé 1.12-13; 13.8
Jc 1.17
13
Omniprésence 1 R 8.27; Ps 139.7-10 Mt 18.20; 28.20;
Jr 23.23-24 Jn 1.48
Omnipotence Gn 17.1; Ex 6.3; És 9.5;
Mc 10.27 Mt 28.18;
Ép 1.21;
Jn 5.19;
Omniscience 1 S 2.3; 1 R 8.39; Mt 9.4; 22.18, Mc 12.15
Hé 4.13 Jn 1.47-48; 2.25;
13.19; 14.29; 16.30;
Col 2.3
C. CRÉATEUR DIEU JÉSUS-CHRIST
És 44.24; Ac 14.15; Jn 1.3-5; Col 1.16-17;
17.24-28; Rm 11.36; Hé 1.10; Ps 33.4-6
Ép 3.9; Hé 3.4; 11.3
Ap 4.11; 10.6
D. FOI EN DIEU EN JÉSUS-CHRIST
Mc 11.22; Ac 27.25; Jn 1.12; 2.23; 3.16;
Rm 4.20-21; 4.24; 5.46; 9.35-38; Ac 16.31;
1 Th 1.8; 2.2; 19.4; 20.21;
Tt 3.8; Hé 6.1; 24.24; Rm 3.22; 3.26;
1 P 1.21 Ga 2.20; 3.22, 26;
Ép 1.15; Col 1.4; 2.5;
1 Tm 3.16; 2 Tm 3.15;
Phm 5; Jc 2.1;
1 Jn 3.23; 5.13; Ap 14.12
E. ÉVANGILE DE DIEU DE JÉSUS-CHRIST
Mc 1.14; Rm 1.1; Mc 1.1; Rm 1.9; 15.19;
15.16; 2 Co 11.7; 1 Co 9.12; 2 Co 2.12;
1 Th 2.2,8-9; 9.13; 10.14; Ga 1.7;
1 P 4.17; 1 Th 3.2; 2 Th 1.8
F. ÉGLISE DE DIEU DE JÉSUS-CHRIST
Ac 20.28; 1 Co 1.2; Mt 16.18; Rm 16.16
10.32; 11.16,22;
15.9; 2 Co 1.1 Christ, chef de
Ga 1.13; 1 Th 2.14; l'Église
2 Th 1.4; 1 Tm 3.5,15 Ép 1.22; 5.23
Col 1.18,24
G. SAUVEUR DIEU JÉSUS-CHRIST
14
Lc 1.47; 1 Tm 1.1; 2.3; Lc 2.11; Jn 4.42;
4.10; Tt 2.10; 3.4; Ac 4.12; 5.31; 13.23;
Jude 25 Ép 5.23; Ph 3.20,
2 Tm 1.10; Tt 1.4;
2.13; 3.6; 2 P 1.1,11;
2.20; 3.2,18; 1 Jn 4.14
H. ROYAUME DE DIEU DE JÉSUS-CHRIST
És 44.6; Jr 10.10; Mt 2.2; 20.21; 27.11;
46.18; So 3.14; Mc 15.2; Lc 23.3;
1 Th 2.12; 1 Tm 6.15 Jn 1.49; 18.36;
2 P 1.11; Ap 17.14;
Ap 19.16
Avant de terminer cette étude, nous allons considérer le mot grec kyrios (Seigneur). Nous
verrons en même temps une preuve supplémentaire de la divinité du Christ ainsi que le problème
évident de la traduction des Témoins en ce qui concerne cette divinité. Dans leur zèle
pour le nom de Dieu, rendu en hébreu par le tétragramme JHVH et transposé en français par
Jahvé ou Jéhovah, les Témoins insistent que ce nom soit inséré dans le Nouveau Testament là
où le texte grec porte kyrios, Seigneur. Par une série d'argumentations tortueuses et ardues à
suivre, ils essaient de justifier cette pratique injustifiable bien que ce tétragramme ne se
trouve nulle part dans aucun des anciens manuscrits grecs du Nouveau
Testament. Le mot kyrios signifie «Seigneur»; le remplacer par un autre terme est une corruption
du texte.
Ceci suscite encore d'autres problèmes. Le Nouveau Testament applique le titre kyrios indifféremment
à Dieu et au Christ. Les Témoins de Jéhovah sont par conséquent obligés de décider
dans quels cas il s'agit de Jéhovah Dieu et dans quels cas il s'agit du Seigneur, le Christ. A
un abus de traduction vient s'ajouter l'interprétation du texte. Ainsi, par 237 fois, les Témoins
ont mis le nom «Jéhovah» à la place de «Seigneur», le mot qui se trouve dans le texte grec.
Dans les autres passages où apparaît le mot kyrios, ils gardent le mot «Seigneur» s'ils jugent
que c'est du Christ que l'on parle.
Il est dit, dans le livre des Témoins, Que Dieu soit reconnu pour vrai, p. 74 : « Si ayant à traduire
un livre en français, vous trouviez dans votre texte original soixante-cinq fois le mot
PAIN, écririez-vous trente et une fois PAIN, trente et une fois POISSON et trois fois VIANDE ?
Non certes! Parce que votre traduction serait inexacte.» Cela est dit sur un autre sujet, mais
le principe est quand même applicable ici. Par leur propre définition, les Témoins ont une traduction
inexacte du mot kyrios.
Même en supposant qu'il soit possible de mettre le nom de Jéhovah à la place de kyrios,
comment déterminera-t-on quand cela s'applique à Jéhovah et quand cela s'applique à Christ ?
Voici la règle que les Témoins se sont donnée: «Comment un traducteur moderne doit-il
savoir ou déterminer quand rendre les termes grecs kyrios et théos par le nom divin dans
sa version? En déterminant où les auteurs chrétiens inspirés ont cité d'après les textes hébreux.
Alors il doit se reporter à l'original pour déterminer si le nom divin apparaît là. De cette
façon, il détermine l'identité à donner à kyrios et théos. Il peut alors les revêtir de leur per-
15
sonnalité. »20
Mais les Témoins peuvent-ils suivre leur propre règle ? Par exemple, Philippiens 2.9-10 dit
que tout genou doit fléchir au nom de Jésus et que toute langue doit confesser que Jésus-Christ
est Seigneur (kyrios). Là où 237 fois les Témoins ont rendu le mot «Seigneur» par le nom
«Jéhovah», ils le laissent «Seigneur» ici. Pourtant ce texte prouve bien que Jésus est Dieu, car
Paul y fait allusion à Ésaïe 45.22,23: «Tout genou fléchira devant moi, car je suis Dieu et il n'y
en a point d'autre.»
Regardons deux autres textes attestant la divinité du Christ où les Témoins n'ont pas pu
appliquer leur «règle». Hébreux 1.10: «Toi, Seigneur, tu as au commencement fondé la terre,
et les cieux sont l'ouvrage de tes mains. Ils périront, mais tu subsistes; ils vieilliront tous
comme un vêtement, tu les rouleras comme un manteau et ils seront changés. Mais toi, tu restes
le même, et tes années ne finiront point.» Ces paroles sont adressées par le Père au Fils,
Jésus-Christ. Nous avons ici une citation directe et très claire de Psaume 102.26-28, un passage
reconnu par les Témoins comme faisant référence à Jéhovah Dieu. Selon leur règle, ils
auraient dû mettre dans leur traduction de Hébreux 1.10, le nom de Jéhovah; mais ils y ont mis
«Seigneur». Notons encore que ces paroles, reprises par le Père au sujet duquel elles ont été
prononcées dans l'Ancien Testament, sont ici appliquées au Fils par le Père lui-même, et prouvent
la divinité du Christ. C'est pourquoi les Témoins n'ont pas pu suivre leur règle dans ce passage.
Un autre exemple, 1 Pierre 3.15 : «N'ayez d'eux aucune crainte, et ne soyez pas troublés,-
mais sanctifiez dans vos coeurs Christ le Seigneur.» Il s'agit ici d'une référence à Ésaïe 8.12-
13: «Ne craignez pas ce qu'il craint, et ne soyez pas effrayés. C'est l'Éternel des armées que
vous devez sanctifier.» Dans ce passage, Pierre cite ce texte d'Ésaïe en l'appliquant directement
à Jésus-Christ. La référence à la divinité du Christ, l'identification évidente de la personne
du Christ avec celle de Jéhovah est claire. Mais, à nouveau, les Témoins ont laissé le mot
«Seigneur» et n'ont pas appliqué leur règle. Ce passage prouve la divinité du Christ et prouve
aussi que la traduction des Témoins a évité cette référence à sa divinité pour des raisons qui
devraient être évidentes pour tous.

Conclusion

L'Éternel dit en Ésaïe 43.10,12 : «Vous êtes mes témoins ...» Jésus dit à ses disciples en
Actes 1.8 : «Vous serez mes témoins ...» Si l'on doit être témoin de quelqu'un aujourd'hui,
c'est de Jésus-Christ. Notons-le bien: ce sont ceux qui n'ont pas voulu accepter la divinité du
Christ qui l'ont crucifié. Mais à l'un de ceux qui ont vu et cru, Jésus a dit: «Parce que tu m'as
vu, tu as cru. Heureux ceux qui n'ont pas vu, mais qui ont cru.»
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ABRÉVIATIONS UTILISÉES DANS LES NOTES
PP-PR Du Paradis perdu au paradis reconquis
GD Que Dieu soit reconnu pour vrai! Ed. 1948
REL La religion a-t-elle servi l'humanité?
LVVA La vérité vous affranchira
WILL Your will be done on earth
ASTC Assurez-vous de toutes choses
HOEK Anthony Hoekema, Jehovah's Witnesses
MESS Robert Schroeder, Le Messie de la Bible
Notes
1 PP-PR, p. 19 8 WILL, p. 315 15 REL, p. 239
2. QD, p. 32 9 HOEK, p. 123 16 GD, p. 99
3 REL, p. 32 10 REL, p. 242 17 LVVA, p. 28
4 LVVA p. 41 11 REL, p. 242 18 ASTC, p. 276
5 PP-PR, p. 127 12 QD, p. 99 19 MESS, p. 57
6 PP-PR, p. 164 13 GD, p. 99 20 QD, p. 74
7 LVVA, p. 46 14 REL, p. 168
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45 ERREURS FONDAMENTALES DE LA TOUR DE GARDE


LA SOCIETE DE LA TOUR DE GARDE

La tour de garde enseigne :

La Bible enseigne :



1- La société est la représentation visible de Dieu sur la terre et on doit lui obéir comme étant la voix de Dieu (205).

1- La « voix de Dieu » se trouve seulement dans les Ecritures (voir 2 Timothée 3/16 ; 1 Corinthiens 2/13).
On doit obéir à Dieu et à Sa Parole et non à une organisation du dix-huitième siècle (Lire le Psaume 119).

2- Les Ecritures, à elles seuls. Sont insuffisantes pour apprendre les choses de Dieu (328-332-333)

2- Les Ecritures sont tout à fait suffisantes pour donner la connaissance qui conduit au salut par la foi en Christ et grandir spirituellement (2 Timothée 3/15:17).

3- Sans la Société de la Tour de Garde et sa vaste littérature, les gens sont incapables de vérifier la véritable signification des Ecritures (328).

3- Chaque personne a la capacité de comprendre les Ecritures (Jacques 1/21). Le Saint-Esprit aide les croyants à comprendre et à mettre en pratique la Parole de Dieu (jean 16/12:15 ; 1 Corinthiens 2/9:12).

4- Les personnes ne peuvent raisonner par elles-mêmes pour interpréter les Ecritures. Elles sont tenues de soumettre leur esprit à la Société (328).

4- Les croyants sont appelés à examiner toutes les vérités revendiquées par rapport aux Ecritures (1 Thessaloniciens 5/21) comme les chrétiens de Bérée (Actes 17/11). Jésus, par exemple, nous a indiqué comment utiliser les Ecritures comme le recours définitif (Matthieu 4/4-7-10).

LE NOM DIVIN
La tour de garde enseigne :

La Bible enseigne :



5- « Jéhovah » est le seul nom par lequel Dieu doit être désigné (149-191)

5- Les Ecritures font référence à Dieu, y compris « Le Dieu d’Abraham, d’Isaac, et de Jacob (Exode 3/15), « notre Père » (Matthieu 6/18, et « Abba », signifiant approximativement « Papa » (Romains 8/15). De plus « YHWH » ou « Yahweh » et non « Jéhovah » - est la véritable traduction du nom de Dieu de l’Ancien Testament.

6- L’utilisation « correcte » du nom de « Jéhovah » est essentielle au salut (149-196-197)

6- Le pardon des péchés est obtenu dans le nom de Jésus (Jean 1/2 ; 3/16 ; Actes 10/43 ; 1 Jean 3/23-24).
Jésus est le seul chemin qui conduit au salut (Jean 14/6 ; Actes 4/12 ; 1 Jean 5/13).

7- On devrait faire une référence au Père dans le Nouveau Testament comme « Jéhovah » (194-195).

7- Le Nouveau Testament (dans les manuscrits grecs) utilise toujours le mot « Seigneur », jamais « Jéhovah », même dans les citations de l’Ancien Testament.

8- Les croyants sont appelés à être des témoins de Jéhovah (199-208).

8- Les croyants sont appelés à être des témoins de Jésus-Christ (Actes 1/8-2/32-3/15-4/33-13/30-31).

9- Jésus n’est pas Jéhovah comme le Père l’est (197-98).

9- Jésus est Jéhovah (ou « Yahweh ») car on fait prophétiquement référence à Lui comme « Yahweh » (Esaïe 40/3), Il a la gloire de Yahweh (Esaïe 54/5 ; Jean 12/41) et fait des choses que Yahweh peut seul faire, comme créer l’Univers (Esaïe 44/24 ; Colossiens 1/16).

JESUS-CHRIST
La tour de garde enseigne :

La Bible enseigne :



10- Christ était le « premier-né » de toute la création, et a été créé il y a des milliards d’années. (408-09)

10- Christ n’a pas été créé, mais est le Créateur (Esaïe 44/24 ; Colossiens 1/16). Le mot « premier-né » signifie que Christ est le « premier-né dans la lignée » et « prééminent » sur toute la création.

11- Christ a été créé comme l’a été l’Archange Michael (218).

11- Christ n’était pas l’Archange Michael parce que : Il a créé les anges (Colossiens 1/16) ; aucun ange ne peut être appelé Fils de Dieu (Hébreux 2/5).
Christ dirige toutes choses (Apocalypse 19/16).

12- C’est par le moyen de cet ange qui a été créé (Christ) que toutes les autres choses dans l’Univers ont été créées (408-409).

12- Dieu Tout-Puissant, Lui-Même a créé chaque chose dans l’Univers (Esaïe 44/24). Etant donné que le Nouveau Testament dépeint Christ comme Créateur (Colossiens 1/16), cela indique qu’Il est le Dieu Tout-Puissant.

13- Jésus est un dieu puissant, mais Il n’est pas le Dieu Tout-Puissant comme le Père l’est (212-213-416-417).

13- Le Père et Jésus sont appelés tous deux « Dieu-Puissant » dans l’Ecriture (Esaïe 10/21, 9/5). De même, le Père et Jésus sont tous deux montrés comme étant le Dieu Tout-Puissant dans l’Ecriture (Esaïe 45/5 – 40/3). Sur le plan divin, ils sont égaux.

14- Jésus est un dieu inférieur au père car Ila dit « Le Père est plus grand que moi » (Jean 14/28) (214-219-410-420-425)

14- Jésus est égal au Père dans sa nature divine (Jean 10/30). Il a été placé au-dessous du Père en devenant semblable aux hommes et ainsi serviteur (Philippiens 2/6-11).

15- Jésus est un dieu moins grand que le Père car « la tête de Christ est Dieu » (1 Corinthiens 11/3) (410)

15- De même un mari est la tête de la femme quoique sur le plan humain ils soient égaux (Genèse 1/26-28) ainsi le Père est la tête de Christ quoique sur le plan divin ils soient égaux (Jean 10/30).

16- Jésus est un dieu moins grand que le Père, car Il est appelé « le fils unique de Dieu » (Jean 3 :16) (418).

16- Jésus est éternellement le Fils de Dieu (Jean 3/16-17 ; Proverbes 30/4 ; Hébreux 1/2).
Cela signifie qu’Il a éternellement la même nature, une nature divine, comme le Père.

17- Parce que Jésus faisait référence au Père en tant que « mon Père » et « mon Dieu » (Jean 20/17) Il ne peut être Dieu au même titre (212-12, 426).

17- C’est dans son humanité que le Christ reconnut le Père comme « Mon Dieu ». Dans sa divine nature Il ne pouvait jamais se référer au Père en tant que « Mon Dieu », car Il était pleinement égal au Père par sa divine nature (jean 1/1 – 10/30 – 20/28).

18- Parce que Jésus ne connaissait pas le jour ou l’heure de sa seconde venue (marc 13/32), Il ne peut être Dieu dans le même sens que Dieu l’est.

18- Jésus parlait dans son humanité limitée. S’Il avait parlé dans sa divinité, Il n’aurait pas dit qu’Il ne connaissait ni le jour, ni l’heure. D’autres versets montrent que Christ en tant que Dieu connaît toutes choses (Matthieu 17/27 ; Luc 5/4-6 ; Jean 2/25 – 16/30 – 21/17).

19- Jésus ne peut être adoré comme l’est le Père, on ne peut que lui rendre hommage.

19- Le même mot grec (proskuneo) utilisé pour adorer le Père (Jean 4/23) est utilisé pour adorer Jésus (Matthieu 8/2). Jésus a été souvent adoré dans le Nouveau Testament.

20- Après sa crucifixion, Jésus est ressuscité en tant qu’esprit invisible (et non avec un corps visible).

20- Jésus est ressuscité dans un corps visible de chair et d’os (Luc 24/39).

21- Jésus n’est pas apparu à ses disciples avec le même corps que celui dans lequel Il est mort, mais plutôt « matérialisé » aux disciples avec un corps différent pour prouver qu’Il était ressuscité.

21- Jésus est apparut aux disciples dans le même corps que celui qui a été enterré dans la tombe. Il avait même gardé les blessures de la crucifixion (jean 20/27 ; Actes 2/31 ; 1 Corinthiens 15/35-44).

22- La seconde venue spirituelle est invisible de Christ eu lieu en 1914. Il règne en tant que Roi, depuis, à travers la Tour de Garde.

22- La seconde venue de Christ n’a pas encore eu lieu et sera visible à tout œil. (Daniel 7/13 ; Zacharie 9/14 – 12/10 ; Matthieu 16/27-28 – 24/30). 2 Timothée 4/1 Il reviendra comme « Roi des Rois « dans une flamme de feu » (Apocalypse 19/16).

LE SAINT-ESPRIT
La tour de garde enseigne :

La Bible enseigne :



23- Le Saint-Esprit n’est pas une personne. (380-81).

23- Le Saint-Esprit est une personne, car Il a tous les attributs d’une personnalité – Esprit (1 Corinthiens 2/10), émotions (Ephésiens 4/30), et volonté (1 Corinthiens 12/11). Il fait des choses que seule une personne peut faire, comme prier (Romains 8/26) et parler au peuple (Jean 15/26).

24- Le Saint-Esprit n’est pas Dieu, mais c’est la « force active » impersonnelle de Dieu pour accomplir sa volonté dans le monde. (381)

24- Le Saint-Esprit n’est pas seulement une personne (voir No 23), mais Il est aussi pleinement Dieu. Il est appelé Dieu dans Actes 5/3-4. Il a aussi tous les attributs de Dieu, y compris l’omniprésence (Psaume 139/7), l’omniscience (1 Corinthiens 2/10), et l’omnipotence (Romains 15/19).

25- Parce que le Saint-Esprit n’a pas de nom, « Il » n’est pas une personne (380-81, 407).

25- Les êtres spirituels ne sont pas toujours cités dans l’Ecriture. Ils sont souvent identifiés par leurs caractères. Les démons, par exemple, sont appelés « impurs » ou « méchants esprits ». De même, le Saint-Esprit est identifié par Son Saint caractère (Jean 16/7-14).

26- Parce que différentes personnes peuvent être « remplies » du Saint-Esprit en même temps, cela prouve que le Saint-Esprit n’est pas une personne.

26- Ephésiens 3/19 nous dit que l’on peut être rempli par Dieu Lui-même. De toute évidence, Dieu est une personne. Ephésiens 4/10 parle de Christ remplissant toutes choses. De toute évidence, Christ est une personne, tout comme le Saint-Esprit.

27- Le mot « Trinité » n’est pas dans la Bible, par conséquent, la doctrine ne peut être vraie. (405-26)

27- Bien que le mot « Trinité » ne se trouve pas dans la Bible, le concept est clairement enseigné (Matthieu 28/19). Il y a un seul Dieu (Deutéronome 6/4) et il y a trois personnes (2 Corinthiens 13/13) qui sont appelées Dieu le Père (1 Pierre 1/2), le Fils (Jean 20/28) et le Saint-Esprit (Actes 5/3-4).

28- Puisque Dieu n’est pas un Dieu de désordre ou de confusion (1 Corinthiens 14/33), la doctrine de la Trinité ne peut absolument pas être exacte, étant donné qu’elle n’est pas du tout raisonnable. (407-26)

28- Pour que les hommes puissent être en mesure de comprendre tout ce qui touche à Dieu, il faudrait qu’ils aient l’Esprit même de Dieu. L’Ecriture indique que les hommes ne peuvent pas tout comprendre en ce qui concerne Dieu (Romains 11/33 ; 1 Corinthiens 13/12 ; Esaïe 55/8-9).

29- Il ne peut y avoir « trois Dieux en un » ou « trois Dieux en une seule personne » (405-26).

29- Les défenseurs de la Trinité ne croient pas qu’il y ait trois Dieux en un Dieu, ou trois Dieux en une personne. Ils croient en trois personnes en un Dieu (Matthieu 28/19).

30- La doctrine de la trinité fut adoptée par l’Eglise 300 ans environ après la mort de Christ (405).

30- La doctrine de la Trinité a sa source directement des Saintes-Ecritures (Matthieu 28/19 ; 2 Corinthiens 13/13). Elle a été sans cesse confirmée par l’Eglise depuis la mort de Christ.

DEUX CATEGORIES DE SAUVES
La tour de garde enseigne :

La Bible enseigne :



31- Seuls 144'000 Témoins de Jéhovah iront au ciel. Ils constituent « la classe consacrée » (166-168).

31- Christ n’a jamais limité le royaume des cieux à simplement 144'000 personnes. Il a enseigné que tous devaient chercher le royaume et que quiconque le chercherait, le trouverait. (Matthieu 9/35-38 ; Marc 1/14-15 ; Luc 12/22-32).

32- Après les 144'000, tous les autres Témoins de Jéhovah sont « les autres brebis de Dieu », et ils vivront à jamais dans un paradis terrestre (116-17).

32- Un destin céleste attend tous ceux qui croient en Jésus-Christ (Ephésiens 2/19 ; Philippiens 3/20 ; Colossiens 3/1) Jésus a affirmé que tous les croyants seraient réunis en « un troupeau » conduit par « un berger » dans le ciel (Jean 10/16).

33- Seuls les membres de « la classe consacrée » sont « nés de nouveau » (76-80).

33- L’Ecriture déclare que : « Quiconque croit en Jésus est le Christ est né de Dieu… » (1 Jean 5/1) Le « quiconque croit » inclut tout le monde.

LE SALUT
La tour de garde enseigne :

La Bible enseigne :



34- Le salut dépend des œuvres. « La grâce est plus ou moins l’occasion pour les hommes de gagner leur salut en obéissant entièrement à la Société de la Tour de Garde. La grâce n’entraîne pas un don gratuit du salut (356-59).

34- Le salut est obtenu par la foi par grâce sans impliquer aucune œuvre (Ephésiens 2/8-9 ; Tite 3/5, Galates 2/16). Le mot « grâce » fait référence à une faveur imméritée de Dieu. Dieu nous accorde gratuitement le salut comme un don et ce don est reçu en croyant en Jésus (Actes 16/31).

35- La foi est nécessaire au salut, mais on doit y ajouter les œuvres (132).

35- Près de 200 fois dans le Nouveau Testament, il est dit que le salut ne s’obtient que par la foi – et non par les œuvres (par exemple dans Jean 3/15 – 5/24 – 11/25 – 12/46 – 20/31 – Actes 16/31).

36- La foi implique que l’on invoque le nom de Jéhovah. (Romains 10/13 est cité) (149).

36- Romains 10/13 fait référence au fait d’invoquer le Seigneur Jésus – et non Jéhovah – pour être sauvé (voir verset 9-12 pour le contexte). La Société de la Tour de Garde a mal traduit ce verset dans leur traduction de la Bible. Actes 16/31 constitue un bon renvoi : « Crois dans le Seigneur Jésus, et tu seras sauvés. »

37- Il n’y a aucune assurance du salut. (358-59)

37- Les croyants ont l’assurance du salut. Ephésiens 4/30 dit que nous sommes scellés par le Saint-Esprit pour le jour de la rédemption. Personne ne peut nous ravir de la main du Christ (Jean 10/28).

L'ÂME ET LE REPOS DE L'ÂME
La tour de garde enseigne :

La Bible enseigne :



38- L’homme ne possède pas une âme distincte du corps physique qui survit à la mort (375-379).

38- L’homme possède une âme distincte. Au moment où un chrétien meurt, son âme (ou sa nature immatérielle) s’en va dans la présence de Dieu (Philippiens 1/21-23 ; 2 Corinthiens 5/8). Au moment où un non-chrétien meurt, son âme s’en va dans un lieu de grande souffrance (Luc 16/19-31).

39- Etant donné que l’homme n’a pas une nature immatérielle qui survit à la mort, il n’est de toute évidence conscient de rien après la mort (169-75).

39- Les hommes sont conscients dans les moments qui suivent la mort. On trouve un exemple de cela dans l’Apocalypse 6/9-19 où des âmes de croyants désincarnées, sont sous l’autel de Dieu et tiennent une conversation avec lui (voir également Luc 16/19-31).

40- L’enfer n’est pas un lieu éternel de souffrance mais la fosse commune de l’humanité (170-71).

40- L’enfer est un lieu de souffrance (Apocalypse 20/15) et ceux qui y vont souffrent éternellement (Matthieu 25/46). Les souffrances des méchants sont tout aussi éternelles que la vie éternelle des croyants. On utilise le même mot grec pour « éternel » dans les deux cas (voir Apocalypse 14/9-11).

41- Les non-croyants sont anéantis par la mort (172-74).

41- La suppression évite la punition, plutôt que de l’affronter. Le tourment ne peut, par définition, être autre chose qu’une détresse consciente (Apocalypse 14/9-11). Une punition qui n’est pas ressentie n’est pas une punition. L’Ecriture parle d’un tourment éternel conscient pour les méchants (Matthieu 25/46).

LES PROBLEMES SUJETS A CONTROVERSE
La tour de garde enseigne :

La Bible enseigne :



42- Une transfusion de sang équivaut à manger du sang, car cela ressemble à une alimentation intraveineuse. Les allusions au fait de « manger du sang » dans la Bible (Genèse 9/4 par exemple), interdisent par conséquent, les transfusions de sang (70-76).

42- La Bible interdit de manger du sang. Mais une transfusion de sang n’équivaut pas à une alimentation intraveineuse parce que le sang ne fonctionne pas comme la nourriture. Une transfusion ne fait que renouveler le corps d’un liquide essentiel au maintien de la vie.

43- On ne devrait pas célébrer les anniversaires car lors de deux anniversaires mentionnés dans l’Ecriture (Genèse 40/20-22 ; Matthieu 14/6-10), quelqu’un a été mis à mort. Les anniversaires sont par conséquent mauvais (68-70).

43- Ces versets prouvent seulement que les hommes impliqués (Pharaon ou Hérode) étaient mauvais, et non pas les anniversaires. Si l’Ecriture ne nous commande pas de célébrer les anniversaires, elle ne l’interdit pas non plus.

44- Porter une croix est une forme d’idolâtrie (89-93).

44- Porter une croix n’est pas une forme d’idolâtrie, puisqu’on n’adore pas la croix elle-même. Plus exactement, la croix représente une attitude d’adoration envers le Christ et un engagement au message de la croix (qui dit que Christ est mort pour nous).

45- Christ n’a pas été crucifié sur une croix mais sur un poteau (89).

45- Jésus a été crucifié sur une croix (grec : stauros). Jean 20/25 dit qu’on a utilisé des clous pour le crucifier, un dans chaque main (on utiliserait qu’un seul clou sur un poteau). Jésus a également parlé de la crucifixion comme impliquant des bras étendus (Jean 21-18-19).

Une histoire d’erreurs

La Société de la Tour de Garde déclare être un prophète de Dieu. Toutefois, elle a annoncé régulièrement de fausses prophéties tout au long de son histoire (voir ci-dessous).
Les Témoins de Jéhovah expliquent que certains des prophètes de la Bible ont eu des visions erronées sans pour autant avoir été condamnés comme faux prophètes. La Société de la Tour de Garde ne devrait pas non plus être condamnée pour ses erreurs prophétiques. C’est un mauvais raisonnement. Les disciples ont pu dire des choses en tant qu’êtres humains et ont fait des erreurs. Toutefois, lorsque les apôtres ou prophètes ont été les porte-parole de Dieu, il n’y a aucune possibilité d’erreur, car ils communiquaient des révélations directes de Dieu (Deutéronome 18/18) ; 2 Samuel 23/2 ; 1 Corinthiens 2/13).
Parfois les Témoins de Jéhovah présentent des excuses pour les erreurs prophétiques de la Tour de Garde (comme pour couper court à d’autres critiques contre la Tour de Garde). Mais où dans l’Ecriture est-il dit que si l’on présente ses excuses pour une fausse prophétie on n’est plus un faux prophète ? L’Ecriture est ferme : Un prophète biblique doit être exact à 100% (Deutéronome 18/22).


Les fausses prophéties de la Tour de Garde

  • - La Société de la Tour de Garde a prédit en 1874 la deuxième venue de Jésus.
  • - La Société de la Tour de Garde a prédit que l’année 1914 marquerait le renversement des gouvernements humains et l’établissement du royaume de Dieu sur terre.
  • - La Société de la Tour de Garde a prédit qu’en 1925, quelques saints de l’Ancien Testament – comme Abraham, Isaac et Jacob, ressusciteraient et viendraient vivre à San Diego (Californie).
  • - La Société de la Tour de Garde a prédit qu’en 1975, l’histoire humaine prendrait fin et que le règne de mille ans du Christ commencerait.